Le Trompette de Seckingen (1902)

In französischsprachigen Ländern blieb der „Trompeter von Säckingen“ lange Zeit unbekannt. Die erste Übersetzung datiert von 1902. Sie kam nicht aus Frankreich, sondern aus der frankophonen Schweiz. Im Jura-Städtchen Porrentruy arbeitete seit 1894 Alfred Ribeaud (1859 – 1917) als Chefredakteur der konservativ-katholische Zeitung „Le Pays“. Es war ein angesehenes Blatt mit geringer Auflage. Ribeaud, dessen gleichnamiger Sohn später als Wegbereiter für die Unabhängigkeit des Jura bekannt werden sollte, hatte Jura studiert und war als Rechtsanwalt zugelassen. Er machte sich in seiner Zeit als Journalist – nicht etwa im beruflichem Auftrag, sondern aus Freude an Scheffels Texten – an die Übersetzung des „Trompeters“.
Ribeaud wusste, dass Scheffels Bücher in der deutschsprachigen Schweiz mit Begeisterung gelesen wurden. Er war fasziniert von der menschlichen Wärme und, nicht zuletzt, vom katholischen Ambiente des Versepos. Im zwölften Stück fallen seiner christlichen Überzeugung 33 Zeilen zum Opfer, die mit den biblischen Vorstellungen von Paradies und Sintflut allzu sehr im Widerspruch stehen. Die Übersetzung der Lyrik im 14. Stück fiel ihm weniger leicht als die der Blankverse. Einige Lieder ließ er bei Seite.
Obwohl sein Buch im renommierten Verlag Ollendorff in Paris erschien, blieb die Bekanntheit der Übersetzung weitgehend auf die Suisse Romande beschränkt. An der sprachlichen Qualität kann es nicht gelegen haben. Im Vergleich zum deutschen Text sind Ribeauds gereimte Verse von einer Leichtigkeit, die dem Original zuweilen fehlt. Seine Sprache ist einfach und macht das Lesen zum Vergnügen. Die Scheffel-Freunde stellen den Text zum Download bereit:
Aus dem Vorwort des Übersetzers:
Parmi les poètes de l’Allemagne moderne, aucun n’a été plus fêté pendant sa vie, plus regretté après sa mort, que Victor de Scheffel. Ce double phénomène s’explique. D’une part, Scheffel incarne à un degré éminent le caractère particulier de son peuple ; d’autre part, il domine de sa haute stature les littérateurs de son temps et, dégagé de tout esprit d’école, son génie, absolument personnel et original, le sépare de ses contemporains, comme un de ces brillants météores dont l’éclat fait pâlir la lumière des étoiles et dont personne ne peut dire s’il reparaîtra jamais.
On a prétendu que Scheffel était le dernier des romantiques allemands. C’est à tort. Sans doute, ses poèmes présentent souvent l’aspect extérieur du romantisme, car le moyen âge, avec ses gloires, ses généreuses illusions, son unité dans la foi, exerçait sur lui une véritable fascination. Comme les romantiques, Scheffel se plaît dans les temps, qui ne sont plus ; il évoque volontiers les souvenirs de la chevalerie, les traditions religieuses, les vieux monuments, les fiers castels, les pieux monastères. Mais, s’il s’arrête parfois aux contemplations mystérieuses et aux douces rêveries, ce n’est jamais pour longtemps et l’on devine qu’il a horreur du faux sentimentalisme qui gâte les œuvres de tant de ses concitoyens. S’il fouille le passé, ce n’est pas pour le pleurer, c’est pour le faire revivre avec une incomparable habileté. Scheffel a la santé de l’intelligence. Ce ne sont pas de vagues fantômes qui peuplent ses créations, ce sont des êtres bien vivants, avec leurs passions et leurs faiblesses.
Les sentiments et les idées qu’exprime Scheffel rentrent dans le patrimoine commun de l’humanité ; ils sont de tous les âges comme de tous les pays. Cependant ils portent profondément la marque nationale. L’Allemand du sud surtout y reconnaît le tour personnel de sa pensée et sa conception spéciale de la vie. De là l’enthousiasme que Scheffel lui inspire, de là aussi la difficulté pour les étrangers de bien comprendre ce poète et de l’apprécier à sa valeur. En France, il est peu connu, et encore ceux qui se sont donné la peine de le lire ne l’ont-ils guère considéré que comme humoriste. Le curieux mélange de réalité et de rêve, de gaieté et de sensibilité, qui caractérise ses œuvres, n’en est pas moins fort intéressant à étudier. Lisez le texte entier: